En Kenya, la résiliation de l'emploi est régie par un cadre juridique clair. La Loi sur l'emploi de 2007 décrit les raisons valables pour résilier un contrat de travail, qui se répartissent en trois grandes catégories : Exigences opérationnelles (Redondance), Faute professionnelle et Incapacité.
Exigences opérationnelles (Redondance)
Cela fait référence au licenciement en raison de circonstances économiques ou de restructuration qui éliminent le poste de l'employé.
Faute professionnelle
Licenciement en raison d'une faute grave de l'employé ou de violations répétées des règles de l'entreprise. Des exemples incluent l'absentéisme, la négligence grave ou l'insubordination.
Incapacité
Licenciement en raison de l'incapacité de l'employé à accomplir ses tâches en raison de mauvaises performances ou de problèmes de santé.
Quelle que soit la raison, les employeurs doivent suivre des procédures équitables avant la résiliation. Cela implique généralement des avertissements, des opportunités d'amélioration et la tenue d'une audience disciplinaire en cas de faute professionnelle ou d'incapacité.
Exigences de préavis
La Loi sur l'emploi impose des périodes de préavis pour les employeurs et les employés qui souhaitent résilier un contrat de travail. Pour une résiliation initiée par l'employeur, celui-ci doit fournir un préavis basé sur les conditions de paiement de l'employé. Pour une résiliation initiée par l'employé (démission), les employés doivent également généralement fournir un préavis d'une durée similaire à celle spécifiée ci-dessus, en fonction de leur structure de paiement. Les employeurs peuvent choisir de payer à l'employé son salaire pour la période de préavis au lieu de le faire travailler pendant cette période.
Indemnité de licenciement
La loi kenyane impose une indemnité de licenciement pour les employés licenciés en raison de redondance. Le calcul est basé sur la durée de service de l'employé, avec au moins 15 jours de salaire de base pour chaque année de service. Cependant, l'indemnité de licenciement n'est pas requise en cas de licenciement pour faute professionnelle ou de licenciement sommaire.
Le Kenya dispose de solides garanties juridiques contre la discrimination. La Constitution kényane (2010) est la base de ce cadre, offrant de vastes garanties d'égalité et interdisant la discrimination. La Loi sur l'emploi de 2007 fournit des protections supplémentaires.
Caractéristiques Protégées
La discrimination dans l'emploi est explicitement interdite par la Constitution du Kenya et la Loi sur l'emploi pour les motifs suivants :
- Race
- Sexe
- Grossesse
- État civil
- État de santé (y compris le VIH/SIDA)
- Ethnicité & origine sociale
- Couleur
- Âge
- Handicap
- Religion
- Conscience
- Croyance
- Culture
- Langue
- Naissance
- Opinion
Mécanismes de Recours
Plusieurs voies sont disponibles pour les personnes qui subissent une discrimination au Kenya afin de demander réparation :
- Autorité Nationale de l'Emploi (NEA) : La NEA gère les litiges liés au travail et a le pouvoir d'enquêter et de médiatiser les plaintes pour discrimination.
- Commission Nationale des Droits de l'Homme (KNCHR) : La KNCHR est un organisme autonome qui enquête sur les violations des droits de l'homme, y compris la discrimination.
- Cour des Relations de Travail et de l'Emploi (ELRC) : Les individus peuvent déposer des poursuites liées à la discrimination et demander des recours par l'intermédiaire de l'ELRC, une cour spécialisée pour les affaires d'emploi.
Responsabilités de l'Employeur
Les employeurs au Kenya jouent un rôle vital dans la lutte contre la discrimination et la promotion de l'inclusion. Les responsabilités clés incluent :
- Politiques d'Égalité des Chances : Mettre en œuvre des politiques claires qui interdisent la discrimination et le harcèlement basés sur les caractéristiques protégées.
- Formation et Sensibilisation : Éduquer régulièrement les employés sur la loi anti-discrimination, la diversité et les biais inconscients par le biais de programmes de formation.
- Procédures de Réclamation : Mettre en place des procédures accessibles pour que les employés puissent signaler la discrimination, en assurant une enquête rapide et des mesures correctives.
- Aménagements Raisonnables : Fournir des aménagements raisonnables pour les employés handicapés ou ceux dont les croyances religieuses nécessitent des aménagements spécifiques.
Les lois du travail kenyanes établissent des directives pour divers aspects des conditions de travail afin de garantir le bien-être des employés et un traitement équitable. Cela inclut des réglementations concernant les heures de travail, les périodes de repos et les dispositions ergonomiques.
Heures de Travail
La Loi sur l'Emploi de 2007 fixe des normes pour les heures de travail au Kenya :
- Semaine de travail standard : La semaine de travail standard maximale dépend du type de travail :
- Emploi général : 52 heures par semaine.
- Travailleurs de nuit : 48 heures par semaine.
- Travailleurs agricoles ou gardiens : 60 heures par semaine.
- Heures supplémentaires : Le travail supplémentaire est autorisé mais généralement soumis à des restrictions. Les heures supplémentaires doivent être rémunérées à un taux majoré :
- Jours de semaine : Au moins 1,5 fois le taux horaire régulier.
- Jours fériés : Au moins le double du taux horaire régulier.
Périodes de Repos
Le Kenya met l'accent sur les périodes de repos pour assurer le bien-être des employés et prévenir la fatigue :
- Repos quotidien : Les travailleurs ont droit à une pause d'au moins une heure pour une période de travail continue de six heures.
- Repos hebdomadaire : Les employés doivent bénéficier d'une journée complète de repos par semaine.
- Jours fériés : Le Kenya reconnaît un certain nombre de jours fériés pendant lesquels les employés ont généralement droit à un congé payé. Plusieurs jours fériés découlent de diverses observations religieuses.
- Congé annuel : Les travailleurs accumulent des congés annuels payés à raison d'au moins 21 jours par an après une année de service.
Exigences Ergonomiques
Bien que le Kenya n'ait pas de loi spécifique dédiée explicitement à l'ergonomie, les réglementations promeuvent la sécurité au travail et minimisent les risques ergonomiques :
- Loi sur la Sécurité et la Santé au Travail (OSH) de 2007 : Cette loi décrit le devoir général des employeurs d'assurer la sécurité et la santé au travail, ce qui peut inclure des considérations ergonomiques.
- Évaluations des risques : Les employeurs doivent effectuer des évaluations des risques pour identifier et atténuer les dangers potentiels, y compris les risques ergonomiques.
- Loi sur les Prestations d'Accidents du Travail (WIBA) de 2007 : Cette loi guide la compensation des blessures liées au travail, encourageant indirectement les employeurs à minimiser les risques, y compris ceux causés par une mauvaise ergonomie.
Le Kenya dispose d'un cadre complet de santé et de sécurité (S&S) qui donne la priorité à la sécurité des travailleurs. La loi sur la sécurité et la santé au travail (OSHA), 2007, constitue la base de ce cadre, complétée par des législations et des directives subsidiaires. Elle définit clairement les obligations des employeurs, protège les droits des employés et attribue les responsabilités en matière d'application.
Obligations de l'employeur
L'OSHA met l'accent sur la responsabilité des employeurs de créer un environnement de travail sûr et sain. Les principales obligations des employeurs incluent :
- Évaluations des risques : Les employeurs sont tenus de réaliser régulièrement des évaluations des risques pour identifier les dangers potentiels sur le lieu de travail. Ces évaluations doivent couvrir divers aspects tels que les machines, les produits chimiques, les processus de travail et l'environnement physique de travail.
- Procédures de travail sécurisées : Les employeurs doivent élaborer et mettre en œuvre des procédures de travail sécurisées pour minimiser les risques. Cela implique de fournir une formation adéquate aux employés sur ces procédures.
- Équipements de protection individuelle (EPI) : Les employeurs doivent fournir aux employés des EPI appropriés en fonction des risques spécifiques identifiés lors de l'évaluation des risques.
- Formation en santé et sécurité : Les employeurs sont responsables de fournir aux employés une formation sur les pratiques de S&S et les dangers potentiels associés à leurs emplois.
- Déclaration des accidents : Les employeurs sont légalement tenus de déclarer les accidents, maladies et quasi-accidents liés au travail à la Direction de la sécurité et de la santé au travail (DOSHS).
Droits des employés
Dans le cadre de la S&S, les employés kenyans disposent d'un ensemble bien défini de droits :
- Droit à un lieu de travail sûr : Les employés ont le droit légal de travailler dans un environnement exempt de dangers prévisibles.
- Droit à l'information et à la formation : Les employés ont le droit de recevoir des informations et une formation sur les procédures de sécurité au travail et les risques potentiels associés à leurs emplois.
- Droit de refuser un travail dangereux : Les employés ont le droit de refuser d'exécuter des tâches qu'ils estiment poser une menace sérieuse pour leur santé et leur sécurité, à condition qu'ils puissent justifier leurs préoccupations.
Ces droits permettent aux employés de participer activement au maintien d'un environnement de travail sûr.
Agences de mise en application
La responsabilité principale de l'application des réglementations S&S au Kenya incombe à la Direction de la sécurité et de la santé au travail (DOSHS) au sein du Ministère du Travail et de la Protection sociale. La DOSHS accomplit ces tâches par le biais de ses inspecteurs :
- Inspections des lieux de travail : La DOSHS effectue des inspections régulières des lieux de travail pour s'assurer de la conformité aux réglementations de santé et de sécurité.
- Émission d'avis d'amélioration : Si des infractions sont identifiées, les inspecteurs peuvent émettre des avis d'amélioration décrivant les actions correctives que les employeurs doivent prendre.
- Poursuites judiciaires : En cas de non-conformité grave, la DOSHS peut poursuivre les employeurs, ce qui peut entraîner des amendes ou des peines d'emprisonnement.
La loi sur les prestations en cas de blessures au travail (WIBA), 2007, du Kenya, fournit un soutien financier et médical aux employés qui subissent des blessures ou des maladies liées au travail.