Mettre fin à un emploi au Japon est un processus complexe régi par une forte emphase sur la protection des employés. Ce processus implique des motifs légaux de licenciement, des exigences de préavis et des dispositions relatives aux indemnités de départ.
Motifs Légaux de Licenciement
Les raisons acceptables de licenciement sont définies par la Loi sur la Résiliation de l'Emploi et les décisions de justice. Ces raisons peuvent être largement catégorisées comme suit :
- Juste Cause (Rõji Yuukai) : Cela se réfère à une faute grave de l'employé qui rend impossible la poursuite de la relation de travail. Des exemples incluent le vol, la violence ou l'insubordination grave.
- Raisons Économiques (Keiei Jijo) : Les licenciements dus à une récession économique, une restructuration ou une fermeture d'entreprise entrent dans cette catégorie. Les employeurs doivent démontrer un effort de bonne foi pour éviter les licenciements par des mesures telles que des transferts temporaires ou des réductions de salaire.
La charge de la preuve pour justifier le licenciement incombe à l'employeur. Les licenciements jugés injustes par les tribunaux peuvent entraîner des ordres de réintégration et des arriérés de salaire pour l'employé.
Exigences de Préavis
La Loi sur la Résiliation de l'Emploi impose des périodes de préavis pour les employeurs et les employés qui souhaitent résilier un contrat de travail. La période de préavis spécifique dépend de la durée de service de l'employé :
- Moins de 1 an : Préavis de 30 jours (peut être plus court avec le consentement de l'employé)
- 1 an ou plus : Préavis minimum de 30 jours, certaines entreprises offrant des périodes plus longues en fonction de l'ancienneté
Si l'employeur résilie le contrat sans préavis approprié, il doit verser à l'employé une indemnité équivalente à son salaire pour la période de préavis.
Indemnité de Départ (Indemnité de Licenciement)
L'indemnité de départ, connue sous le nom d'"Indemnité de Licenciement" au Japon, n'est pas imposée par la loi pour tous les licenciements. Cependant, il est de pratique courante pour les entreprises de fournir une indemnité de départ dans les cas autres que le licenciement pour juste cause. Le montant de l'indemnité de départ peut varier en fonction de facteurs tels que :
- Durée de Service de l'Employé : L'indemnité de départ augmente généralement avec l'ancienneté.
- Politique de l'Entreprise : De nombreuses entreprises ont établi des formules pour calculer l'indemnité de départ en fonction du salaire et des années de service.
- Raison de la Résiliation : L'indemnité de départ peut être inférieure ou absente en cas de licenciement pour faute.
L'indemnité de départ peut faire l'objet de négociations entre l'employeur et l'employé pendant le processus de résiliation.
Le Japon a fait des progrès dans la lutte contre la discrimination, mais son cadre juridique est moins complet que celui de certaines autres nations développées. Il n'existe pas de loi unique et globale contre la discrimination. Au lieu de cela, les protections contre la discrimination sont dérivées d'une combinaison de lois et de la Constitution japonaise. Cet article explorera les caractéristiques protégées, les mécanismes de recours et les responsabilités des employeurs en matière de discrimination au Japon.
Caractéristiques Protégées
Les protections légales explicites contre la discrimination au Japon existent pour les caractéristiques suivantes :
- Genre : La Loi sur l'égalité des chances et de traitement entre hommes et femmes dans l'emploi (1972) interdit la discrimination fondée sur le genre dans des domaines tels que l'embauche, la promotion et les avantages sociaux.
- Handicap : La Loi fondamentale pour les personnes handicapées (2011, révisée en 2016) interdit la discrimination à l'encontre des personnes handicapées et impose certaines adaptations sur le lieu de travail.
- Nationalité et Race : Bien qu'il n'existe pas de loi explicite contre la discrimination dans ces domaines, la Constitution japonaise garantit de manière générale l'égalité et la non-discrimination.
Mécanismes de Recours
Les voies disponibles pour traiter la discrimination au travail au Japon comprennent :
- Bureaux du Travail : La première étape consiste généralement à déposer une plainte auprès du Bureau préfectoral du travail, qui peut offrir des services de médiation.
- Tribunaux du Travail : Si la médiation échoue, les individus peuvent déposer une affaire auprès d'un Tribunal du travail, un tribunal spécialisé dans les litiges liés à l'emploi. Les tribunaux peuvent émettre des ordonnances correctives.
- Poursuites Judiciaires : Dans certains cas, les individus peuvent engager une poursuite en justice devant un tribunal civil, en demandant une compensation ou d'autres recours pour discrimination.
Responsabilités des Employeurs
Bien que les employeurs ne soient pas toujours confrontés à des conséquences légales au-delà de celles ordonnées par les tribunaux ou les tribunaux du travail, le Japon préconise un rôle proactif des employeurs dans la prévention de la discrimination au travail :
- Politiques d'Entreprise : Les entreprises sont encouragées à adopter des politiques claires interdisant la discrimination et à mettre en place des procédures de signalement robustes.
- Formation et Sensibilisation : Il est considéré comme essentiel de fournir aux employés une formation régulière sur la diversité, l'inclusion et les préjugés inconscients pour lutter contre la discrimination.
- Aménagement Raisonnable : Les employeurs sont censés apporter des aménagements raisonnables pour les personnes handicapées et répondre aux besoins religieux dans la mesure du possible.
Le gouvernement japonais prend des mesures pour promouvoir des mesures anti-discrimination plus fortes avec des initiatives telles que la "Loi sur la promotion de l'élimination de la discrimination à l'égard des personnes handicapées" et les efforts récents pour adopter une loi complète contre la discrimination LGBT+.
La Loi sur les normes du travail (LNT) du Japon définit les réglementations de base concernant les conditions de travail, visant à garantir un traitement équitable ainsi que la santé et le bien-être des employés. Les normes couvrent les heures de travail, les périodes de repos et les dispositions ergonomiques.
Heures de Travail
La LNT établit des directives pour les heures de travail au Japon :
- Journée de travail standard : La journée de travail standard est de 8 heures.
- Semaine de travail standard : La semaine de travail standard est de 40 heures, avec un maximum de deux jours de congé par semaine.
- Heures supplémentaires : Les heures supplémentaires sont permises mais soumises à des restrictions. En principe, les employeurs ont besoin d'un "Accord 36" avec un syndicat ou un représentant des employés pour assigner régulièrement des heures supplémentaires. Les heures supplémentaires doivent être compensées à des taux majorés.
Périodes de Repos
Le Japon impose des pauses et des temps de repos pour protéger le bien-être des employés et prévenir la fatigue :
- Pauses : Les travailleurs ont droit à au moins 45 minutes de repos après 6 heures de travail, et à au moins 1 heure de repos après 8 heures de travail.
- Repos hebdomadaire : Les employés doivent bénéficier d'au moins un jour de repos par semaine.
- Congés annuels : Les travailleurs accumulent des congés annuels payés en fonction de leur ancienneté. Le minimum commence à 10 jours et augmente avec l'ancienneté.
Exigences Ergonomiques
Bien que le Japon n'ait pas de loi spécifique dédiée à l'ergonomie, diverses dispositions au sein de la LNT et d'autres règlements favorisent la sécurité au travail et minimisent les risques ergonomiques :
- Obligations générales de sécurité : Les employeurs sont tenus de prendre des mesures pour maintenir la sécurité, l'hygiène et prévenir les risques professionnels sur le lieu de travail.
- Loi sur la sécurité et la santé industrielles : Cette loi définit des mesures de sécurité spécifiques et des directives pour les activités de travail dangereuses.
- Lignes directrices volontaires : Le gouvernement et les organisations syndicales promeuvent les meilleures pratiques à travers des lignes directrices et encouragent les entreprises à aborder de manière proactive l'ergonomie sur le lieu de travail.
Le cadre complet de santé et de sécurité (S&S) du Japon priorise la sécurité et le bien-être des employés. La Loi sur la sécurité et la santé au travail (LSST) est la pierre angulaire de ce cadre. Avec des règlements et des directives supplémentaires, elle établit des obligations claires pour les employeurs, protège les droits des employés et attribue des responsabilités en matière d'application.
Obligations des Employeurs
La LSST met l'accent sur la responsabilité des employeurs de créer un environnement de travail sûr et sain. Les principales obligations des employeurs incluent :
- Évaluations des Risques : Les employeurs doivent effectuer régulièrement des évaluations des risques pour identifier les dangers potentiels sur le lieu de travail. Ces évaluations doivent couvrir divers aspects tels que les machines, les produits chimiques, les processus de travail et les risques psychosociaux.
- Procédures de Travail Sûres : Les employeurs sont responsables de développer et de mettre en œuvre des procédures de travail sûres pour minimiser les risques. Cela implique de fournir une formation adéquate aux employés sur ces procédures.
- Fourniture d'Équipements de Protection Individuelle (EPI) : Les employeurs doivent fournir aux employés des EPI appropriés en fonction des risques spécifiques identifiés lors de l'évaluation des risques.
- Consultation et Participation des Travailleurs : La LSST met l'accent sur la consultation avec les représentants des employés sur les questions de S&S. Cela peut impliquer leur participation aux évaluations des risques, aux discussions sur la sécurité et aux décisions.
- Déclaration des Accidents : Les employeurs sont légalement tenus de déclarer les accidents, maladies et quasi-accidents liés au travail au Ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être (MHLW).
Droits des Employés
Les employés japonais bénéficient d'un ensemble de droits bien définis dans le cadre de la S&S :
- Droit à un Lieu de Travail Sûr : Les employés ont le droit légal de travailler dans un environnement exempt de dangers prévisibles.
- Droit à l'Information et à la Formation : Les employés ont droit à recevoir des informations et une formation sur les procédures de sécurité au travail et les risques potentiels associés à leurs emplois.
- Droit de Refuser un Travail Dangereux : Les employés ont le droit de refuser d'exécuter des tâches qu'ils estiment poser une menace sérieuse pour leur santé et leur sécurité, à condition qu'ils puissent justifier leurs préoccupations.
Ces droits permettent aux employés de participer activement au maintien d'un environnement de travail sûr.
Agences de Mise en Application
La responsabilité principale de l'application des règlements de S&S au Japon incombe au Département de la Sécurité et de la Santé au Travail (Département SST) au sein du MHLW. Le Département SST accomplit ces tâches par l'intermédiaire de ses Inspecteurs des Normes du Travail :
- Inspections des Lieux de Travail : Le Département SST effectue des inspections régulières des lieux de travail pour s'assurer de la conformité aux règlements de santé et de sécurité.
- Émission d'Ordres d'Amélioration : Si des infractions sont identifiées, les inspecteurs peuvent émettre des ordres d'amélioration décrivant les actions correctives que les employeurs doivent prendre.
- Sanctions Administratives : En cas de non-conformité grave, le Département SST peut imposer des sanctions administratives.
La Loi japonaise sur l'assurance des accidents du travail fournit un soutien financier et médical aux employés qui subissent des blessures ou des maladies liées au travail.