Comprenez les mécanismes de résolution des conflits et la conformité légale en Canada
Les relations de travail au Canada relèvent principalement de la compétence provinciale, chaque province et territoire ayant son propre conseil ou tribunal des relations de travail responsable de l'administration des lois du travail. Ces conseils, souvent appelés "tribunaux", sont des organismes spécialisés composés d'experts en droit du travail et en relations industrielles.
Ces conseils appliquent principalement les lois provinciales sur les relations de travail, telles que la Loi de 1995 sur les relations de travail de l'Ontario. Les questions typiques qu'ils traitent incluent les pratiques déloyales de travail, la certification et la décertification des syndicats, les différends découlant des conventions collectives, et l'arbitrage des grèves et des lockouts.
Les différends sont généralement initiés par un syndicat, un employeur ou un individu déposant une plainte ou une demande auprès du conseil. Le conseil peut alors enquêter et tenter de médiatiser une résolution. Si la médiation échoue, une audience formelle est tenue, où les deux parties présentent des preuves et des arguments. Le conseil rend ensuite une décision écrite, qui peut être portée en appel devant une cour supérieure dans des circonstances limitées.
L'arbitrage, utilisé pour résoudre les différends découlant des conventions collectives, est un processus distinct des tribunaux/conseils des relations de travail. Il est basé sur un accord préexistant entre le syndicat et l'employeur d'utiliser cette méthode. Les parties sélectionnent conjointement un arbitre ou un conseil d'arbitrage.
Les procédures d'arbitrage sont moins formelles que celles des tribunaux, permettant aux parties d'adapter le processus. Les deux parties présentent leur cas à l'arbitre, qui rend ensuite une décision finale et contraignante résolvant le différend.
Les cas typiques en arbitrage incluent les griefs découlant de l'interprétation ou de l'application de la convention collective, les questions disciplinaires, les différends salariaux et les avantages sociaux.
Chaque province/territoire a sa propre loi sur les relations de travail définissant la structure et les pouvoirs de son conseil des relations de travail. Des secteurs spécifiques comme le transport et les télécommunications relèvent de la compétence fédérale, régis par le Code canadien du travail.
Les audits et inspections de conformité sont des mécanismes cruciaux employés par divers organismes de réglementation canadiens pour s'assurer que les entreprises de divers secteurs opèrent en conformité avec les lois et normes pertinentes.
Le Canada dispose de divers organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux chargés de mener des audits et des inspections dans leurs domaines de compétence respectifs. Quelques exemples notables incluent :
La fréquence des inspections peut varier en fonction de facteurs tels que :
Bien que les détails puissent varier entre les agences, les étapes générales d'une inspection de conformité incluent généralement :
Le non-respect des règlements peut avoir des répercussions graves, notamment :
En Canada, il existe divers canaux internes et externes pour signaler des fautes ou des violations légales. De nombreuses organisations ont des procédures internes pour les lanceurs d'alerte, encourageant les employés à signaler leurs préoccupations par le biais de canaux désignés au sein de l'entreprise. En l'absence de politiques formelles, les employés peuvent signaler les problèmes à leurs superviseurs ou représentants désignés.
Les violations liées à des secteurs spécifiques ont des canaux de signalement dédiés. Par exemple, les fautes dans le secteur financier peuvent être signalées au Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), tandis que les violations des valeurs mobilières peuvent être signalées aux commissions provinciales des valeurs mobilières. Les infractions graves, en particulier celles impliquant une activité criminelle, doivent être signalées à la police ou aux autorités compétentes. Des législations spécifiques existent tant au niveau fédéral que provincial pour fournir des protections et des voies de signalement pour les lanceurs d'alerte dans le secteur public.
Le système de protections des lanceurs d'alerte au Canada est fragmenté, avec des lois variant entre le niveau fédéral, les provinces, et les secteurs et situations spécifiques.
Au niveau fédéral, la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles (LPFDAR) protège les fonctionnaires fédéraux qui signalent des actes répréhensibles graves au sein du gouvernement fédéral. Le Code criminel offre une protection générale contre les représailles envers les employés qui fournissent des informations aux forces de l'ordre. Certaines lois fédérales incluent des protections pour les lanceurs d'alerte dans des domaines comme la sécurité nucléaire ou la protection de l'environnement.
Plusieurs provinces ont des lois pour protéger les lanceurs d'alerte du secteur public. Certaines provinces offrent une protection limitée des lanceurs d'alerte dans le cadre de leurs lois sur les normes d'emploi. Une protection contre les représailles existe pour le signalement des dangers pour la sécurité au travail.
La protection dépend fortement du secteur de l'employé, de la juridiction et de la nature de l'acte répréhensible. Les protections ont souvent des critères stricts, tels que l'obligation de signaler de bonne foi ou la gravité de l'acte répréhensible divulgué. Bien que protégés contre les représailles, les lanceurs d'alerte peuvent encore faire face à des défis si leurs revendications sont contestées.
Les lanceurs d'alerte devraient rassembler des preuves, telles que des courriels, des documents et des notes sur leurs observations pour soutenir toute réclamation future potentielle. Il est important de comprendre les lois pertinentes et les politiques internes pour signaler dans votre situation spécifique. Envisagez de consulter un avocat ou des organisations spécialisées dans le soutien aux lanceurs d'alerte.
Le Canada participe activement à l'Organisation internationale du travail (OIT) et s'engage à respecter les normes internationales du travail.
Le Canada a ratifié sept des huit conventions fondamentales de l'OIT :
Le Canada n'a pas encore ratifié la Convention sur l'âge minimum de 1973 (n° 138). Cependant, les lois canadiennes dépassent généralement les normes de cette convention.
Les lois du travail fédérales, provinciales et territoriales canadiennes reflètent fortement les principes inscrits dans les conventions de l'OIT ratifiées. Voici quelques exemples clés :
Au-delà des conventions fondamentales, le Canada a ratifié diverses autres conventions de l'OIT traitant de domaines tels que :
Ces ratifications influencent davantage divers aspects de la législation et des pratiques du travail au Canada.
Le Canada utilise plusieurs mécanismes pour respecter ses engagements envers les normes internationales du travail :
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