Comprenez les mécanismes de résolution des conflits et la conformité légale en Thaïlande
Le système de résolution des conflits du travail en Thaïlande est une structure à deux niveaux qui comprend les Tribunaux du Travail et les Commissions d'Arbitrage.
Les Tribunaux du Travail sont des instances judiciaires formelles ayant le pouvoir de statuer sur les conflits du travail. Ils traitent à la fois des conflits individuels, tels que les conflits entre des employés individuels et des employeurs concernant les droits et avantages en vertu des lois du travail, et des conflits collectifs, qui sont des conflits entre un employeur et un groupe d'employés ou un syndicat. Le processus devant les Tribunaux du Travail implique le dépôt d'une plainte, la conciliation, le procès, le jugement et l'appel. La source légale pertinente pour les Tribunaux du Travail est la Loi sur les Relations de Travail, B.E. 2518 (1975).
Les Commissions d'Arbitrage, quant à elles, sont des mécanismes de résolution alternative des conflits souvent moins formels que les procédures judiciaires. Elles peuvent être utilisées pour les conflits du travail individuels et collectifs, mais les parties doivent accepter de soumettre le conflit à l'arbitrage. Le processus implique la sélection des arbitres, une audience et une sentence. Il existe deux types d'arbitrage : l'arbitrage volontaire, où les parties conviennent mutuellement de recourir à l'arbitrage, et l'arbitrage obligatoire, qui est exigé par la loi dans certaines circonstances. Les sources légales pertinentes pour les Commissions d'Arbitrage sont la Loi sur les Relations de Travail, B.E. 2518 (1975) et les Procédures de Règlement des Conflits du Travail en vertu de la Loi sur les Relations de Travail.
Les cas typiques traités par les Tribunaux du Travail incluent le licenciement abusif, les salaires et heures supplémentaires impayés, la discrimination, la sécurité au travail et la violation des contrats de travail. Les Commissions d'Arbitrage traitent généralement de l'interprétation des conventions collectives, des conflits d'intérêts et de la résolution des griefs.
Les audits et inspections de conformité en Thaïlande sont conçus pour garantir que les entreprises et les industries respectent diverses lois et réglementations. Ces audits et inspections peuvent être répartis en plusieurs catégories, chacune avec ses propres procédures, importance et conséquences potentielles.
La fréquence des audits et inspections varie en fonction du type d'audit et du risque évalué :
Le non-respect des réglementations peut entraîner :
La Thaïlande offre plusieurs moyens de signaler les violations légales sur le lieu de travail, ainsi que certaines protections pour ceux qui dénoncent courageusement les inconduites.
Bien que la Thaïlande ne dispose pas d'une loi complète sur les lanceurs d'alerte, il existe des dispositions dans plusieurs lois spécifiques :
La Thaïlande reconnaît la nécessité d'une protection plus forte des lanceurs d'alerte et envisage des mesures législatives plus robustes. Il est essentiel que les entreprises favorisent une culture où les employés se sentent en sécurité pour s'exprimer sans crainte de représailles.
La Thaïlande, un important centre de fabrication et d'exportation en Asie du Sud-Est, a réalisé des progrès considérables dans l'alignement de ses pratiques de travail sur les normes internationales. Le pays a ratifié plusieurs conventions fondamentales de l'Organisation internationale du travail (OIT) et a intégré leurs principes dans la législation nationale.
La Thaïlande a ratifié cinq des huit conventions fondamentales de l'OIT :
Convention sur le travail forcé, 1930 (n° 29) : L'engagement de la Thaïlande à éradiquer le travail forcé se reflète dans la ratification de cette convention. La Loi sur la protection du travail B.E. 2541 (1998) interdit strictement les pratiques de travail forcé ou obligatoire.
Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 (n° 87) : Bien que la Thaïlande ait ratifié cette convention, des limitations à la liberté syndicale subsistent, notamment pour les travailleurs migrants. La Loi sur les relations de travail B.E. 2518 (1975) offre certaines protections pour le droit des travailleurs à s'organiser, mais nécessite des réformes supplémentaires pour se conformer pleinement aux normes de l'OIT.
Convention sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949 (n° 98) : À l'instar de la convention n° 87, la ratification par la Thaïlande souligne son soutien théorique à la négociation collective, mais la mise en œuvre reste un défi. La Loi sur les relations de travail offre un cadre, mais des mesures supplémentaires sont nécessaires pour une conformité totale.
Convention sur l'égalité de rémunération, 1951 (n° 100) : La Thaïlande a ratifié cette convention, soulignant son accent sur l'égalité de rémunération pour un travail de valeur égale. La Loi sur la protection du travail renforce ce principe.
Convention sur l'abolition du travail forcé, 1957 (n° 105) : La ratification de cette convention par la Thaïlande réaffirme sa position contre les pratiques de travail forcé.
La Thaïlande n'a pas encore ratifié plusieurs conventions fondamentales de l'OIT :
Convention sur l'âge minimum, 1973 (n° 138) : Les lois nationales de la Thaïlande fixent un âge minimum de travail à 15 ans, mais des exceptions existent, posant un défi pour un alignement complet avec cette convention.
Convention sur les pires formes de travail des enfants, 1999 (n° 182) : La Thaïlande a fait des progrès dans la lutte contre le travail des enfants, mais des défis subsistent en termes d'application et d'élimination complète des pires formes de travail des enfants.
Convention sur la discrimination (emploi et profession), 1958 (n° 111) : Bien que la loi thaïlandaise interdise la discrimination sur certains motifs, la ratification de cette convention nécessiterait des protections légales plus complètes.
Les normes internationales du travail ont eu une influence notable sur la législation nationale du travail en Thaïlande, comme en témoignent les éléments suivants :
Protection du travail : La Loi sur la protection du travail B.E. 2541 (1998) est la pierre angulaire du cadre législatif du travail en Thaïlande. Elle intègre des principes des conventions de l'OIT, couvrant les salaires, les heures de travail, la sécurité au travail et le travail des enfants.
Relations de travail : La Loi sur les relations de travail B.E. 2518 (1975) régit la formation des syndicats et le processus de négociation collective, bien que la conformité totale aux conventions 87 et 98 reste un problème en cours.
Protection sociale : La Loi sur la sécurité sociale B.E. 2533 (1990) offre un filet de sécurité sociale aux travailleurs, y compris des prestations pour maladie, invalidité, chômage et retraite.
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