Comprenez les mécanismes de résolution des conflits et la conformité légale en Afghanistan
Les tribunaux du travail en Afghanistan ont compétence sur les litiges découlant des contrats de travail et des violations de la législation du travail. Ceux-ci incluent le licenciement abusif, les litiges salariaux, les réclamations de discrimination, les violations de la sécurité au travail et les litiges de sécurité sociale.
La structure des tribunaux du travail en Afghanistan est la suivante :
Le processus dans les tribunaux du travail implique :
L'arbitrage est une alternative au tribunal où les parties impliquées dans un litige du travail peuvent convenir de résoudre leurs problèmes par arbitrage, contournant ainsi les tribunaux du travail traditionnels. La Loi sur le Travail en Afghanistan fournit un cadre de base pour l'arbitrage dans les litiges du travail. Les parties ont besoin d'un accord écrit pour procéder à l'arbitrage, spécifiant l'arbitre ou le panel d'arbitrage. Les sentences arbitrales sont généralement contraignantes et peuvent être exécutées par les tribunaux.
Les tribunaux du travail et les panels d'arbitrage traitent généralement des cas tels que :
Il est important de noter que le système des tribunaux du travail et de l'arbitrage peut être sujet à des changements dans le contexte afghan actuel. Obtenir des conseils juridiques et une représentation dans les litiges du travail pourrait être difficile, surtout dans certaines régions. Les mécanismes traditionnels de résolution des conflits peuvent encore jouer un rôle important en dehors du système judiciaire formel.
Les audits et inspections de conformité en Afghanistan sont menés par divers organismes gouvernementaux pour garantir le respect des lois du travail, des réglementations fiscales, des normes environnementales et des règles spécifiques à chaque secteur.
Les lanceurs d'alerte peuvent potentiellement signaler des violations aux agences ou ministères gouvernementaux concernés, tels que le Ministère du Travail et des Affaires Sociales pour les violations du travail, le Département des Revenus d'Afghanistan pour les violations fiscales, et l'Agence Nationale de Protection de l'Environnement pour les violations environnementales. La Commission Indépendante des Droits de l'Homme d'Afghanistan (AIHRC) pourrait servir de voie pour signaler des violations plus larges des droits de l'homme, pouvant inclure des abus de travail. Les ONG ou les organisations internationales travaillant sur les droits de l'homme ou les questions de travail en Afghanistan peuvent également offrir des mécanismes de signalement.
La Loi sur la Protection des Lanceurs d'Alerte (2016) vise spécifiquement à fournir une protection aux lanceurs d'alerte signalant la corruption. Cependant, sa mise en œuvre et son application pratiques peuvent être faibles. La Loi sur le Travail en Afghanistan contient certaines dispositions qui pourraient offrir un certain degré de protection contre les représailles pour avoir signalé des violations des droits du travail.
Malgré les dispositions légales, l'application des protections des lanceurs d'alerte en Afghanistan est probablement très limitée en raison de divers facteurs, y compris la corruption, la capacité institutionnelle limitée et la situation sécuritaire. Les lanceurs d'alerte pourraient faire face à de graves risques de représailles, y compris des menaces, du harcèlement, la perte d'emploi ou même des dommages physiques. La confiance du public dans les institutions gouvernementales pourrait être faible, décourageant la signalisation des violations. Les normes sociales et les structures de pouvoir peuvent créer une culture où dénoncer les méfaits est découragé ou perçu négativement.
Les lanceurs d'alerte doivent faire preuve d'une extrême prudence, en pesant les avantages potentiels de la signalisation contre les risques très réels encourus. Ils doivent rassembler une documentation complète pour étayer toute allégation et explorer les options de signalement anonyme si possible, afin de minimiser le risque de représailles. Il est également recommandé de se connecter avec des ONG ou des organisations d'aide juridique pour obtenir des conseils et un soutien potentiel avant de faire un rapport, si cela est disponible et sûr à faire.
L'Afghanistan a ratifié plusieurs conventions fondamentales de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), y compris la Convention sur le travail forcé, 1930 (n° 29), la Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948 (n° 87), la Convention sur le droit d'organisation et de négociation collective, 1949 (n° 98), la Convention sur l'égalité de rémunération, 1951 (n° 100), la Convention sur l'abolition du travail forcé, 1957 (n° 105), la Convention sur la discrimination (emploi et profession), 1958 (n° 111), la Convention sur l'âge minimum, 1973 (n° 138), et la Convention sur les pires formes de travail des enfants, 1999 (n° 182). Ces conventions couvrent un large éventail de droits du travail, allant de l'interdiction du travail forcé à la promotion de l'égalité de rémunération pour un travail de valeur égale.
La loi afghane sur le travail de 2007 a été conçue pour incorporer les principes inscrits dans les conventions de l'OIT ratifiées. Cependant, malgré le cadre juridique, des écarts significatifs subsistent entre la loi sur le papier et l'application pratique des normes du travail. Les défis incluent le travail des enfants, le travail forcé, la discrimination de genre sur le lieu de travail, et des mécanismes d'inspection et d'application des lois du travail faibles.
Le Comité d'experts sur l'application des conventions et recommandations (CEACR) de l'OIT surveille la conformité de l'Afghanistan avec les conventions qu'il a ratifiées. Le CEACR peut émettre des observations ou demander des informations supplémentaires au gouvernement afghan.
Des efforts significatifs sont nécessaires pour améliorer l'application des lois du travail et renforcer la capacité des systèmes d'inspection du travail. Il est crucial de s'attaquer aux causes profondes des violations des droits du travail, telles que la pauvreté, les conflits et la discrimination. Renforcer la coopération entre le gouvernement, les organisations de la société civile et les organismes internationaux comme l'OIT est essentiel pour progresser.
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