Permis de travail et visas en Suisse : Guide pour les employeurs et les employés internationaux
L’économie forte de la Suisse, son niveau de vie élevé et son environnement commercial mondial attirent les meilleurs talents du monde entier. Pour les employeurs souhaitant embaucher ou relocaliser des professionnels internationaux en Suisse — et pour les employés qui ont déjà une offre d’emploi en main — comprendre le système de permis de travail et de visas du pays est une étape cruciale. Naviguer correctement dans les exigences d’immigration suisses garantit une intégration fluide, la conformité avec les lois locales et un début réussi pour les employés étrangers dans la main-d'œuvre suisse. Ce guide complet décompose tout ce que les employeurs et les employés sponsorisés doivent savoir sur les visas de travail suisses, des types de permis et quotas aux tests du marché du travail et obligations de l’Employer of Record, avec des conseils sur l’utilisation des services de Rivermate et le support visa de Rivermate pour une expérience sans souci.
Comprendre le système de visas de travail en Suisse pour les employeurs
La Suisse opère un système dual pour l’emploi des travailleurs étrangers basé sur la nationalité. Les citoyens des pays membres de l’Union européenne (UE) et de l’Association européenne de libre-échange (AELE) bénéficient de processus simplifiés dans le cadre des accords de libre circulation. En revanche, les ressortissants non-UE/AELE (souvent appelés « ressortissants de pays tiers ») font face à des critères et contrôles plus stricts lorsqu’ils cherchent une autorisation de travail suisse.
Un aspect fondamental du système suisse est que l’autorisation de travailler prend généralement la forme d’un permis combiné de résidence et de travail. En d’autres termes, le visa de travail d’un étranger est habituellement lié à un permis de séjour qui lui permet de vivre en Suisse et de travailler pour un employeur spécifique. Les employeurs doivent obtenir l’approbation à la fois des autorités cantonales du travail (au niveau régional/cantonal) et du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) avant qu’un visa de travail ne puisse être délivré. Il est important de noter que le marché du travail suisse privilégie d’abord les demandeurs d’emploi locaux et de l’UE/AELE, ce qui signifie que les entreprises doivent justifier pourquoi un poste donné ne peut pas être occupé par un candidat suisse ou de l’UE/AELE avant d’embaucher un ressortissant de pays tiers. Cette sauvegarde garantit que l’offre de main-d'œuvre domestique et de l’UE est considérée en priorité, conformément à la politique suisse de protection de son marché du travail.
Pour l’employé, cela signifie qu’avoir une simple offre d’emploi ne suffit pas — l’employeur en Suisse doit passer par les canaux appropriés pour obtenir le permis de travail au nom de l’employé. Travailler en Suisse sans permis valide est illégal et peut entraîner de graves conséquences, notamment des amendes, une expulsion ou même une interdiction de revenir. De même, les employeurs qui ne parviennent pas à obtenir l’autorisation nécessaire pour leur personnel étranger risquent des sanctions et des dommages à leur réputation. Garantir une autorisation légale de travail est donc dans l’intérêt de tous, facilitant la conformité avec les lois du travail suisses, une gestion correcte de la paie et des impôts, ainsi que la protection des droits de l’employeur et de l’employé.
Types courants de permis de travail suisses (L, B, C, G)
Les principales catégories de permis de travail en Suisse sont résumées ci-dessous :
Permis L (Résidence de courte durée) en Suisse
Le permis L est un permis de résidence de courte durée généralement délivré pour des engagements d’emploi jusqu’à 12 mois. Il est souvent utilisé pour des missions ou contrats à durée déterminée de moins d’un an. La validité du permis L correspond habituellement à celle du contrat de travail (minimum 3 mois jusqu’à 12 mois), et il peut parfois être prolongé jusqu’à un maximum de 24 mois. Il reste un permis temporaire lié à l’emploi et à l’employeur spécifiques.
Permis B (Résidence à long terme initiale) en Suisse
Le permis B est le permis de travail et de résidence standard pour un emploi à plus long terme en Suisse. Il est généralement délivré aux employés étrangers ayant un contrat d’au moins 12 mois ou un contrat indéfini (permanent). Un permis B est souvent valable pour un an lors de la première délivrance et peut être renouvelé annuellement tant que les conditions d’emploi et d’éligibilité sont remplies. Notez que les permis B pour les ressortissants non-UE sont soumis à des quotas annuels. Ce permis permet à la personne de vivre en Suisse et de travailler pour l’employeur sponsor sous les conditions approuvées.
Permis C (Permis de séjour permanent) en Suisse
Le permis C est un permis de séjour permanent ou de résidence définitive. Il est généralement accessible aux étrangers après une longue période de résidence continue en Suisse (habituellement 5 ans pour les citoyens de l’UE/AELE et certaines autres nationalités, et 10 ans pour la plupart des autres ressortissants de pays tiers). Un permis C confère à son titulaire plus de droits et de stabilité. Les titulaires de permis C ont des droits de résidence à long terme et ne sont pas liés à un employeur spécifique. Les employeurs ne sponsorisent pas directement les permis C — l’employé en fait la demande une fois qu’il remplit les conditions de résidence et d’intégration (années de résidence, compétences linguistiques, etc.).
Permis G (Travailleur frontalier) en Suisse
Le permis G est conçu pour les travailleurs frontaliers. Ce permis concerne les employés qui travaillent en Suisse mais résident dans un pays voisin (par exemple, France, Allemagne, Italie ou autre pays limitrophe) et font la navette régulièrement vers la Suisse. Une condition clé du permis G est que l’individu doit maintenir sa résidence principale dans une zone frontalière désignée en dehors de la Suisse et y revenir au moins une fois par semaine. Les permis G sont courants dans des régions comme Genève, Bâle ou le Tessin, permettant aux entreprises d’accéder à des talents dans les pays voisins sans que l’employé ne déménage en Suisse. Les citoyens de l’UE/AELE peuvent obtenir facilement des permis G selon les règles de libre circulation, tandis que les ressortissants de pays tiers rencontrent plus de restrictions pour le statut frontalier.
Chacun de ces permis est généralement lié à un poste précis et à un employeur spécifique. Pour les permis L et B, si l’employé étranger change d’employeur ou de poste, une nouvelle autorisation est habituellement requise. Les employeurs doivent connaître les conditions attachées au permis qu’ils sponsorisent — par exemple, la mobilité géographique ou sectorielle peut être limitée. Comprendre les différences entre permis L, B, C et G permet aux employeurs de planifier la stratégie de visa appropriée pour chaque embauche, qu’il s’agisse d’un projet à court terme, d’une embauche stratégique à long terme, d’une relocalisation permanente ou d’un arrangement transfrontalier.
Système de quotas des permis de travail en Suisse
Un aspect crucial de la politique d’immigration suisse est son système de quotas pour les permis de travail. La Suisse impose des quotas annuels pour le nombre de nouveaux permis disponibles pour certaines catégories de ressortissants étrangers. Ces quotas concernent principalement les ressortissants de pays tiers (non-UE/AELE) et visent à réguler l’afflux de travailleurs étrangers en fonction des besoins économiques. En pratique, cela signifie qu’il existe un nombre limité de permis L et B pouvant être délivrés chaque année aux travailleurs non-UE/AELE dans toute la Suisse, avec des répartitions entre cantons et une part réservée au niveau fédéral.
Si le quota pour l’année est atteint, même un candidat étranger qualifié peut devoir attendre l’allocation de l’année suivante pour que son permis soit approuvé. Par exemple, si le quota d’un canton pour les permis de travail pour les travailleurs qualifiés non européens est épuisé dans une année donnée, les nouvelles demandes ne seront généralement pas acceptées jusqu’à ce que les quotas soient réinitialisés, habituellement au début de l’année civile suivante. Le gouvernement suisse, via le SEM, met à jour et publie ces limites de quotas chaque année, permettant aux employeurs de consulter les communiqués officiels pour connaître le nombre de permis disponibles dans une année donnée.
Les ressortissants de l’UE/AELE ne sont pas soumis à ces quotas grâce aux accords de libre circulation, à l’exception notable des citoyens croates. En tant que nouvel État membre de l’UE, la Croatie a été soumise à des arrangements transitoires en Suisse. Ces dernières années, les autorités suisses ont maintenu des limites de quotas pour les permis de travail croates, mais ces restrictions devraient être levées à mesure de la mise en œuvre de la réciprocité complète. Les employeurs embauchant des citoyens croates doivent vérifier les règles en vigueur, car le quota et les conditions d’autorisation de travail pour les Croates peuvent différer légèrement de celles des autres citoyens de l’UE jusqu’à la fin de la période transitoire.
L’existence de quotas rend la planification avancée essentielle. Les employeurs doivent initier le processus de demande de permis de travail bien avant la date de début prévue et être attentifs à la période de l’année. En année ou région à forte demande, il peut être stratégique de soumettre les demandes en début d’année avant que les quotas ne soient épuisés. Dans l’ensemble, le système de quotas souligne que l’embauche de talents hors UE en Suisse ne concerne pas seulement le respect des critères d’éligibilité individuels, mais aussi le timing et les limites d’immigration plus larges en place.
Test du marché du travail et priorité pour les recrutements locaux en Suisse
En Suisse, les employeurs ont la responsabilité de considérer le marché du travail local avant de recourir à des embauches étrangères. Cela est souvent appelé le test du marché du travail ou principe de priorité, et cela constitue une étape clé du processus d’approbation du Visa pour les ressortissants de pays tiers. Concrètement, cela signifie que lorsqu’une entreprise suisse souhaite embaucher un ressortissant étranger hors UE/AELE, elle doit prouver qu’aucun candidat suisse ou de l’UE/AELE approprié ne pouvait occuper le poste. Les autorités cantonales et le SEM examineront si l’employeur a fait des efforts suffisants pour recruter en Suisse et dans l’UE en premier lieu.
Pour satisfaire cette exigence, les employeurs sont généralement tenus de faire de la publicité pour le poste au niveau national (et souvent dans toute l’UE) pendant une période raisonnable et de collaborer avec les agences pour l’emploi régionales. Ils peuvent devoir fournir des preuves de leurs efforts de recrutement, telles que des copies d’annonces d’emploi et des détails sur les entretiens menés, ainsi que justifier pourquoi les candidats locaux (le cas échéant) n’étaient pas adaptés. Dans de nombreux cas, l’employeur doit soumettre une justification écrite dans la demande de Visa expliquant la nécessité d’embaucher un ressortissant étranger et détaillant la recherche de candidats locaux. Les autorités suisses vérifieront que le poste a été publié pour les demandeurs d’emploi suisses, par exemple via le bureau régional de l’emploi ou des portails d’emploi populaires, et qu’il est resté vacant.
Seuls les professionnels hautement qualifiés ou spécialistes ont généralement une chance d’obtenir une approbation dans ces conditions, car la loi suisse sur l’immigration privilégie ceux qui apportent des compétences ou une expertise difficilement trouvables sur le marché local. Cela peut inclure des personnes titulaires de diplômes avancés, de compétences techniques ou d’une expérience significative dans des domaines où il existe une pénurie connue en Suisse. Les employeurs doivent être prêts à démontrer les qualifications uniques du candidat étranger et pourquoi il est particulièrement adapté au poste.
En plus de prouver une pénurie réelle de main-d'œuvre, les employeurs doivent offrir au recrutement étranger des conditions équivalentes à celles d’un travailleur suisse (salaire, avantages, conditions de travail). Cela garantit que l’embauche à l’étranger n’est pas utilisée pour faire baisser les standards locaux. Les offices cantonaux du travail examineront le contrat de travail pour vérifier que les niveaux de salaire respectent les salaires suisses en vigueur pour la profession et la région.
En résumé, le test du marché du travail est une mesure de sauvegarde pour protéger les opportunités d’emploi des résidents de la Suisse et de l’UE. Pour les employeurs, cela signifie que la sponsorship d’un Visa de travail exige une diligence raisonnable dans le recrutement local et une documentation complète. Commencer le processus de recrutement et de demande de permis tôt, tout en conservant des dossiers détaillés de tous les efforts, augmentera les chances d’une approbation fluide lors de l’embauche de talents en dehors de l’Europe.
Critères d’éligibilité pour les employés souhaitant obtenir un permis de travail en Suisse
Au-delà du test du marché du travail que l’employeur doit satisfaire, plusieurs critères d’éligibilité doivent être remplis par l’employé étranger pour pouvoir prétendre à un Visa de travail suisse. Les autorités suisses évalueront généralement les qualifications et le parcours du candidat pour s’assurer qu’ils correspondent aux besoins en compétences de la Suisse et à sa capacité d’intégration. Les principaux critères d’éligibilité pour les demandeurs de permis de travail hors UE/AELE incluent :
Poste qualifié et qualifications pour les permis suisses
L’étranger doit occuper un poste qualifié ou spécialisé. En général, la Suisse attend des candidats hors UE/AELE qu’ils détiennent un diplôme universitaire ou une qualification équivalente de l’enseignement supérieur et qu’ils disposent de plusieurs années d’expérience professionnelle pertinente. Une expertise technique ou des compétences professionnelles avancées renforceront la demande — plus le profil du candidat correspond à un ensemble de compétences en forte demande, plus il sera facile de justifier un permis de travail.
Expérience professionnelle pertinente pour les visas suisses
Une expérience professionnelle avérée dans le domaine est importante. Les autorités suisses examineront si le candidat possède un solide parcours qui justifie leur embauche plutôt que celle de talents locaux. Des lettres de recommandation ou des CV détaillés décrivant les postes précédents et les réalisations peuvent être requis pour documenter l’historique professionnel.
Maîtrise des langues pour les permis suisses
Étant donné que la Suisse possède plusieurs langues officielles (allemand, français, italien et romanche) et que chaque canton fonctionne dans une ou plusieurs de ces langues, il est souvent attendu que les employés étrangers aient un certain niveau de maîtrise ou de literacy dans la langue locale du canton où ils travailleront. Surtout pour les ressortissants hors UE, une connaissance suffisante de la langue nationale pertinente (allemand pour une grande partie de la Suisse, français dans les cantons de l’ouest ou italien au Tessin) peut être une exigence formelle ou informelle. La maîtrise de la langue facilite l’intégration et peut également être nécessaire pour effectuer efficacement le travail, et devient importante pour les perspectives de résidence à long terme.
Autres exigences de base pour les permis suisses
Le demandeur doit avoir un casier judiciaire vierge (certificat de police) et doit souscrire à une assurance maladie suisse. Dans certains cas, les autorités peuvent également demander une preuve de moyens financiers suffisants ou d’un logement adéquat pour assurer leur subsistance et leur hébergement pendant leur séjour.
Passeport valide et documentation pour les visas suisses
L’employé doit détenir un document de voyage valide (passeport) avec une validité suffisante pour couvrir la durée du permis (et généralement quelques mois supplémentaires) et comportant au moins deux pages vierges pour les visas. Il devra soumettre des copies des pages d’identité du passeport (et souvent des visas précédents ou tampons d’entrée pour prouver un statut légal ailleurs si applicable) ainsi que des photos d’identité récentes. Il est important que le candidat ait une offre d’emploi ferme ou un contrat de travail signé d’un employeur suisse pour commencer la procédure de Visa. Contrairement à certains pays, la Suisse n’autorise généralement pas les étrangers à entrer puis à chercher un emploi ; le parrainage par une entreprise suisse est la clé pour l’autorisation de travail hors UE/AELE.
L’employeur et l’employé rassembleront tous les documents nécessaires pour la demande. L’employeur fournit généralement des documents liés à l’entreprise et au poste (extrait d’immatriculation de l’entreprise, description du poste, preuve du test du marché du travail), tandis que l’employé fournit des documents personnels (passeport, diplômes, CV, références, etc.). Respecter toutes ces exigences ne garantit pas l’approbation — cela positionne simplement la demande pour une décision positive. Les autorités suisses examineront tous les facteurs (besoin du marché du travail, profil du candidat, quotas, etc.) dans leur décision finale.
Processus de demande pour les visas de travail suisses
Le processus d’obtention d’un Visa de travail (permis de séjour avec autorisation de travail) en Suisse comporte plusieurs étapes et une coordination entre l’employeur, l’employé étranger et divers offices gouvernementaux. Voici un aperçu du processus typique :
1. Dépôt de la demande au niveau cantonal en Suisse
Le processus commence généralement au niveau cantonal. La Suisse est composée de 26 cantons, chacun disposant de son propre office cantonal de migration ou du travail. L’employeur en Suisse dépose une demande de permis de travail auprès de l’autorité cantonale compétente où se trouve le poste. Cette demande inclut des formulaires et des documents justificatifs concernant le poste et le candidat. À cette étape, l’employeur fournit la preuve du test du marché du travail (par exemple, preuve de publications d’offres d’emploi et justification de l’embauche d’un étranger) et des qualifications du candidat. Certains cantons disposent de portails de demande en ligne ou de formulaires spécifiques pour les demandes de permis ; la procédure exacte et la liste des documents peuvent varier légèrement selon le canton.
2. Examen cantonal pour les permis de travail suisses
L’autorité cantonale examine la demande pour s’assurer qu’elle répond aux besoins locaux du marché du travail et aux exigences cantonales. Elle vérifiera que le quota pour ce canton n’est pas encore épuisé et que le test du marché du travail a été satisfait. Si
Embauchez les meilleurs talents dans Suisse grâce à notre service Employer of Record.
Planifiez un appel avec nos experts EOR pour en savoir plus sur la manière dont nous pouvons vous aider en Suisse







Planifiez un appel avec nos EOR experts pour en savoir plus sur la manière dont nous pouvons vous aider dans Suisse.
Plus de 1000 entreprises à travers le monde nous font confiance.



