La loi du travail jordanienne fournit un cadre clair pour la résiliation des contrats de travail. Cela inclut les motifs légaux de licenciement, les exigences de préavis et les dispositions relatives aux indemnités de départ en vertu de la loi jordanienne.
Motifs Légaux de Licenciement
En vertu du Code du travail jordanien (Loi n° 8 de 1996), les raisons valables pour résilier un contrat de travail incluent l'accord mutuel, l'expiration d'un contrat à durée déterminée, l'achèvement d'une tâche spécifique, la démission de l'employé, le décès de l'employé, l'emprisonnement de l'employé, la force majeure et le licenciement pour cause. Le licenciement pour cause peut être dû à une faute grave, des violations répétées des règlements de l'entreprise, l'incompétence, le manquement aux devoirs professionnels ou une absence prolongée et non justifiée.
Exigences de Préavis
Le Code du travail jordanien impose des périodes de préavis pour les employeurs et les employés qui souhaitent résilier un contrat de travail. Si l'employeur résilie le contrat, il doit fournir un préavis écrit d'au moins un mois à l'employé. Le non-respect de cette obligation entraîne pour l'employeur l'obligation de verser à l'employé une indemnité équivalente aux salaires pour la période de préavis. Les employés doivent également donner un préavis s'ils ont l'intention de démissionner. La période de préavis requise varie en fonction de la structure de paiement de l'employé : au moins un mois de préavis pour les paiements mensuels et au moins deux semaines de préavis pour les paiements hebdomadaires ou journaliers.
Indemnités de Départ
La Jordanie impose des indemnités de départ pour les employés en cas de licenciement. Le calcul des indemnités de départ est le suivant : pour les contrats à durée indéterminée, un mois de salaire pour chaque année de service. Pour les contrats à durée déterminée, le travailleur a droit au reste des salaires pour la durée du contrat si l'employeur résilie le contrat prématurément.
Le cadre juridique de la Jordanie pour lutter contre la discrimination est essentiel mais limité dans son champ d'application. La Constitution et le Code du travail jordanien contiennent des dispositions interdisant la discrimination, formant ainsi la base des droits anti-discrimination.
Caractéristiques protégées
La loi jordanienne interdit explicitement la discrimination en matière d'emploi sur les bases suivantes :
- Genre : La Constitution de la Jordanie (Article 6) et le Code du travail (Article 23) garantissent l'égalité de traitement entre les hommes et les femmes en matière d'emploi.
- Travailleurs handicapés : La Loi sur les droits des personnes handicapées (Loi n° 31 de 2022) interdit la discrimination fondée sur le handicap en matière d'emploi, d'éducation et d'accès aux biens et services.
Cependant, la Jordanie manque de législation anti-discrimination complète couvrant d'autres motifs tels que la race, la religion, l'âge ou l'orientation sexuelle.
Mécanismes de recours
Les mécanismes de recours de la Jordanie pour la discrimination comprennent :
- Plaintes au ministère du Travail : Le Code du travail habilite le ministère du Travail (MOL) à traiter les plaintes de discrimination sur le lieu de travail, en se concentrant principalement sur la discrimination fondée sur le genre.
- Centre national des droits de l'homme (NCHR) : Le NCHR, un organisme gouvernemental, peut recevoir des plaintes et fournir un soutien en cas de discrimination. Il joue également un rôle dans la défense des droits et la sensibilisation du public aux droits de l'homme.
- Tribunaux civils : Dans certains cas, les individus peuvent engager une action en justice devant les tribunaux civils pour des pratiques discriminatoires.
Responsabilités des employeurs
Les employeurs en Jordanie ont l'obligation générale de créer un lieu de travail exempt de discrimination. Bien qu'un mandat légal complet fasse défaut, les employeurs progressistes peuvent prendre des mesures proactives :
- Déclarations de non-discrimination : Intégrer des déclarations claires interdisant la discrimination dans les politiques d'emploi.
- Formation et éducation : Fournir aux employés une formation régulière sur la diversité, l'inclusion et les préjugés inconscients.
- Procédures de réclamation : Établir un processus clair pour que les employés signalent les cas de discrimination, avec une enquête rapide et des mesures correctives.
Les lois du travail jordaniennes fournissent des directives pour divers aspects des conditions de travail, en se concentrant sur les heures de travail, les périodes de repos et les dispositions ergonomiques afin de garantir le bien-être des employés et un traitement équitable.
Heures de Travail
Le Code du travail jordanien (Loi n° 8 de 1996) fixe les normes relatives aux heures de travail :
- Semaine de travail maximale : La semaine de travail standard en Jordanie est de 48 heures, réparties sur six jours.
- Journée de travail maximale : La journée de travail typique ne peut pas dépasser 8 heures. Cependant, certains secteurs comme les hôtels et les restaurants peuvent avoir des limites différentes, à condition de ne pas dépasser le maximum hebdomadaire.
- Heures supplémentaires : Le travail supplémentaire est autorisé dans des circonstances spécifiques, avec le consentement de l'employé. La rémunération des heures supplémentaires doit être à un taux majoré, d'au moins 125 % du salaire régulier.
Périodes de Repos
Les lois du travail jordaniennes imposent des pauses de repos pour garantir le bien-être des employés et prévenir la fatigue :
- Repos quotidien : Les travailleurs ont droit à une période de repos minimale d'une heure après cinq heures consécutives de travail.
- Repos hebdomadaire : Les employés doivent bénéficier d'une journée complète de repos par semaine, généralement le vendredi (le jour traditionnel de prière musulmane).
- Jours fériés : La Jordanie reconnaît un certain nombre de jours fériés pendant lesquels les employés ont généralement droit à un congé payé.
Exigences Ergonomiques
Bien que la Jordanie ne dispose pas d'une loi spécifique dédiée à l'ergonomie, plusieurs règlements et directives favorisent la sécurité au travail et minimisent les risques ergonomiques :
- Sécurité au travail : Le Code du travail met l'accent sur la responsabilité de l'employeur de fournir un environnement de travail sûr. Cela comprend des mesures pour minimiser les risques ergonomiques en promouvant des pratiques de posture appropriées et en intégrant des pauses régulières pour s'étirer et se déplacer.
- Évaluations des risques : Le Code du travail souligne l'importance des évaluations des risques pour identifier et atténuer les dangers potentiels, y compris les considérations ergonomiques.
- Département de la santé et de la sécurité au travail : Le Département de la santé et de la sécurité au travail au sein du Ministère du Travail effectue des inspections sur les lieux de travail et applique les lois du travail relatives aux environnements de travail sûrs.
Le cadre complet de santé et de sécurité (S&S) de la Jordanie est principalement basé sur le Code du travail jordanien (Loi n° 8 de 1996). Ce cadre est en outre complété par divers arrêtés ministériels et règlements. Il définit clairement les obligations des employeurs, protège les droits des employés et attribue les responsabilités en matière d'application.
Obligations de l'employeur
Le Code du travail met l'accent sur la responsabilité des employeurs de créer un environnement de travail sûr et sain. Les principales obligations des employeurs incluent :
- Évaluations des risques : Les employeurs sont tenus de réaliser régulièrement des évaluations des risques pour identifier les dangers potentiels sur le lieu de travail. Ces évaluations doivent couvrir divers aspects tels que les machines, les produits chimiques, les processus de travail et l'environnement physique de travail.
- Procédures de travail sûres : Les employeurs sont responsables de développer et de mettre en œuvre des procédures de travail sûres pour minimiser les risques. Cela inclut la fourniture d'une formation adéquate aux employés sur ces procédures.
- Équipements de protection individuelle (EPI) : Les employeurs sont tenus de fournir aux employés des EPI appropriés en fonction des risques spécifiques identifiés dans l'évaluation des risques.
- Formation en santé et sécurité : Il est crucial que les employeurs fournissent aux employés une formation sur les pratiques de santé et de sécurité et les dangers potentiels associés à leurs emplois.
- Déclaration des accidents : Les employeurs sont légalement obligés de déclarer les accidents de travail, les maladies et les quasi-accidents au ministère du Travail.
Droits des employés
Dans le cadre de S&S, les employés jordaniens disposent d'un ensemble de droits bien définis :
- Droit à un lieu de travail sûr : Les employés ont le droit légal de travailler dans un environnement exempt de dangers prévisibles.
- Droit à l'information et à la formation : Les employés ont le droit de recevoir des informations et une formation sur les procédures de sécurité au travail et les risques potentiels associés à leurs emplois.
- Droit de refuser un travail dangereux : Les employés ont le droit de refuser d'exécuter des tâches qu'ils estiment poser une menace sérieuse pour leur santé et leur sécurité, à condition qu'ils puissent justifier leurs préoccupations.
Agences de mise en application
Le Département de la sécurité et de la santé au travail (OSHD) au sein du ministère du Travail est principalement responsable de l'application des règlements de S&S en Jordanie. L'OSHD accomplit ces tâches par l'intermédiaire de ses inspecteurs :
- Inspections des lieux de travail : L'OSHD effectue des inspections régulières des lieux de travail pour s'assurer de la conformité aux règlements de santé et de sécurité.
- Émission d'avis d'amélioration : Si des infractions sont identifiées, les inspecteurs peuvent émettre des avis d'amélioration décrivant les actions correctives que les employeurs doivent prendre.
- Amendes et pénalités : En cas de non-conformité grave, l'OSHD peut imposer des amendes aux employeurs.
La loi jordanienne sur la sécurité sociale offre un soutien financier et médical aux employés qui subissent des blessures ou des maladies liées au travail.