Résiliation
Au Guyana, un employeur peut résilier le contrat d'un employé dans plusieurs circonstances. Celles-ci incluent le consentement mutuel, la redondance ou une cause juste et suffisante. La dernière couvre une faute grave, l'incapacité à remplir ses fonctions de manière satisfaisante, une négligence habituelle ou substantielle des devoirs, et une désobéissance délibérée aux ordres légaux.
Exigences en matière de préavis
La période de préavis pour la résiliation dépend de la durée du service de l'employé. Pour moins d'un an de service, un préavis de deux semaines est requis. Pour un an ou plus de service, la période de préavis s'étend à un mois. Il est important de noter qu'un employeur ne peut pas donner de préavis de résiliation pendant qu'un employé est en congé autorisé.
Indemnité de départ
Les employés qui ont terminé un an ou plus d'emploi continu ont droit à une indemnité de départ. Le montant est calculé en fonction de la durée du service. Pour les cinq premières années, c'est une semaine de salaire pour chaque année complétée de service. Après la cinquième année et jusqu'à la dixième année, c'est deux semaines de salaire pour chaque année complétée de service. Cependant, un employeur peut licencier un employé sommairement, sans préavis ni indemnité de départ, si l'employé est reconnu coupable d'une faute grave.
Notes supplémentaires
Sur demande, les employeurs sont tenus de fournir un certificat de résiliation à l'employé. Ils peuvent également prendre des mesures disciplinaires autres que le licenciement, telles que des avertissements écrits ou une suspension sans solde, dans les cas où cela est raisonnable.
Discrimination
La Guyana dispose d'un ensemble solide de lois anti-discrimination qui couvrent divers aspects de la vie, y compris l'emploi. La Constitution de la Guyana et la Prevention of Discrimination Act (1997) sont les principaux instruments juridiques qui offrent une protection contre la discrimination.
Caractéristiques protégées
En Guyana, il est illégal de discriminer en se basant sur les caractéristiques suivantes :
- Race
- Sexe
- Genre
- Religion
- Croyance
- Handicaps
- Situation matrimoniale
- Grossesse
- Lieu d'origine
- Opinion politique
Mécanismes de recours
Les victimes de discrimination disposent de plusieurs voies pour obtenir justice :
-
Plainte auprès du Chief Labor Officer : Les individus peuvent déposer une plainte pour discrimination dans des contextes liés à l'emploi auprès du Chief Labor Officer du Department of Labour du ministère de la Protection sociale. Le département a le pouvoir d'enquêter sur ces plaintes et d'essayer de résoudre les différends.
-
Procédure civile : Les victimes de discrimination peuvent également choisir d'engager une action en justice devant les tribunaux pour obtenir des réparations telles que des dommages-intérêts ou des injonctions.
Responsabilités de l'employeur
Les employeurs en Guyana ont une obligation légale de prévenir la discrimination dans leurs lieux de travail. Cette responsabilité inclut :
-
Élaborer des politiques inclusives : Les employeurs doivent développer et mettre en œuvre des politiques qui interdisent explicitement la discrimination et favorisent l'égalité au sein de l'entreprise.
-
Pratiques d'embauche et de promotion équitables : Les pratiques d'embauche, de promotion et de discipline doivent être exemptes de biais et basées uniquement sur le mérite.
-
Fournir formation et sensibilisation : Les employeurs sont tenus d'éduquer leurs employés sur les lois anti-discrimination, les politiques de l'entreprise et le comportement approprié au travail.
-
Traiter rapidement les plaintes : Les employeurs doivent enquêter en profondeur sur toute plainte de discrimination et prendre des mesures correctives si nécessaire.
Conditions de travail
En Guyane, des lois du travail ont été établies pour définir les conditions de travail de base pour les employés. Ces lois incluent des règlements sur les heures de travail, les périodes de repos et, dans une certaine mesure, les considérations ergonomiques.
Heures de travail
La loi du travail guyanaise prescrit une semaine de travail standard de 40 heures réparties sur au plus cinq jours. Le travail qui dépasse les heures standard est classé comme heures supplémentaires et doit être rémunéré conformément aux dispositions légales pertinentes.
Périodes de repos
Les employés ont droit à une pause d'au moins 15 minutes toutes les quatre heures travaillées, y compris pendant les périodes d'heures supplémentaires. La loi guyanaise oblige que les employés bénéficient d'au moins un jour de repos par semaine. Pour ceux dont le jour de repos désigné n'est pas le dimanche, une demi-journée de repos supplémentaire est requise tous les deux dimanches. Il y a également une flexibilité pour organiser le jour de repos hebdomadaire par accord avec l'employeur, mais le dimanche reste la norme par défaut.
Considérations ergonomiques
Bien que les lois du travail en Guyane ne mentionnent pas explicitement les exigences ergonomiques, la disposition générale de devoir de diligence dans la loi oblige probablement les employeurs à fournir un environnement de travail raisonnablement sûr. Cela pourrait inclure des aspects de conception ergonomique pour minimiser le risque de troubles musculosquelettiques liés au travail.
Santé et sécurité
Guyana privilégie le bien-être des travailleurs à travers sa Occupational Safety and Health Act (Chapitre 99:10). Cette législation définit un cadre pour que les employeurs, les employés et les agences de contrôle collaborent à la création d'environnements de travail sûrs et sains.
Obligations de l'employeur
La Occupational Safety and Health Act impose une responsabilité importante aux employeurs pour assurer la sécurité sur le lieu de travail. Parmi les principales obligations de l'employeur, on trouve :
- Fournir un lieu de travail sûr : Les employeurs doivent fournir et maintenir un environnement de travail exempt de dangers susceptibles de causer des blessures ou des maladies. Cela inclut la fourniture et l'entretien de machines, outils et processus de travail sûrs.
- Élaborer des politiques et programmes de sécurité : La loi oblige les employeurs à établir des politiques de sécurité écrites et à mettre en œuvre des programmes pour respecter ces politiques. Ces programmes doivent traiter de l'identification des dangers, de l’évaluation des risques et des mesures de contrôle.
- Fournir des informations, des instructions et des formations : Les employeurs sont tenus de s'assurer que tous les travailleurs reçoivent des informations, des instructions et des formations adéquates sur les questions de santé et de sécurité pertinentes à leurs rôles.
- Nommer des représentants en sécurité : Dans les lieux de travail comptant plus de cinq employés, les employeurs doivent établir un comité de sécurité et de santé avec des représentants des travailleurs. Ce comité joue un rôle crucial dans la promotion de la sécurité et la résolution des préoccupations des travailleurs.
Droits des employés
La Occupational Safety and Health Act donne aux employés le droit à un environnement de travail sûr et sain. Parmi les droits clés des employés, on trouve :
- Refuser un travail dangereux : Les employés ont le droit de refuser un travail qu'ils jugent dangereux ou malsain, à condition qu'ils aient une justification raisonnable pour leur préoccupation.
- Signaler les dangers : Les employés sont encouragés à signaler tout danger identifié à leur employeur ou aux représentants en sécurité.
- Participer aux comités de sécurité : Les employés ont le droit de participer aux comités de sécurité et de santé établis, en soulevant des préoccupations et en contribuant à un environnement de travail plus sûr.
Agences de contrôle
Le Département du Travail du ministère de la Protection sociale joue un rôle essentiel dans l'application de la Occupational Safety and Health Act. Les inspecteurs de ce département ont le pouvoir de :
- Effectuer des inspections sur le lieu de travail pour identifier et traiter les dangers pour la sécurité.
- Émettre des avis d'amélioration, exigeant que les employeurs rectifient les dangers identifiés dans un délai spécifié.
- Poursuivre les employeurs reconnus coupables de violation de la loi.