Découvrez les lois sur la santé et la sécurité au travail en Uruguay
L'Uruguay dispose d'un ensemble complet de lois sur la santé et la sécurité conçues pour protéger les travailleurs. La Constitution de la République établit le droit de tous les travailleurs à des conditions de travail sûres et saines. La Loi générale du travail (Loi n° 15.996) énonce les principes généraux de la sécurité et de l'hygiène au travail, définissant les responsabilités des employeurs et des travailleurs.
La Constitution de la République et la Loi générale du travail sont complétées par le Décret 406/88, qui fournit des règlements détaillés sur la prévention des dangers, les évaluations des risques, les équipements de protection individuelle et la préparation aux situations d'urgence.
En plus de ces lois fondamentales, l'Uruguay dispose de réglementations spécifiques abordant divers aspects de la santé et de la sécurité. Celles-ci incluent le Décret 472/98, qui établit des normes pour les environnements de travail agricoles et ruraux, le Décret 283/996, qui décrit les mesures de sécurité spécifiques à l'industrie de la construction, et des règlements régissant la manipulation, l'étiquetage et l'élimination des produits chimiques et substances dangereuses.
Le Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (Ministerio de Trabajo y Seguridad Social - MTSS) est l'agence principale responsable de la supervision de la santé et de la sécurité et de l'application des règlements connexes. L'Inspection générale du travail et de la sécurité sociale, une branche du MTSS, mène des enquêtes sur les violations et peut émettre des citations et des sanctions.
Les employeurs en Uruguay ont un large éventail d'obligations, y compris fournir un environnement de travail sûr, effectuer des évaluations des risques, former et informer les travailleurs sur les procédures de sécurité, fournir des équipements de protection individuelle si nécessaire, et tenir des registres précis des blessures, maladies et quasi-accidents sur le lieu de travail.
Les travailleurs ont le droit de refuser un travail qu'ils estiment présenter un danger imminent pour leur santé ou leur sécurité. La loi uruguayenne exige également la création de comités de santé et de sécurité conjoints travailleurs-employeurs dans les lieux de travail comptant un certain nombre d'employés. Ces comités jouent un rôle consultatif en matière de santé et de sécurité.
En Uruguay, les normes de santé et de sécurité au travail (SST) sont complètes, englobant divers aspects de la sécurité et de la santé au travail.
Les employeurs sont tenus de réaliser des évaluations approfondies des risques pour identifier et atténuer les dangers sur le lieu de travail. Les normes SST mettent l'accent sur une hiérarchie de contrôles pour éliminer ou minimiser les risques, en priorisant les contrôles techniques, les contrôles administratifs et enfin, l'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI). Les réglementations abordent également la disposition des espaces de travail, la conception des équipements et les facteurs ergonomiques pour minimiser les contraintes physiques et les blessures.
L'Uruguay fixe des limites d'exposition pour les agents chimiques, biologiques et physiques sur le lieu de travail afin de protéger la santé des travailleurs. Les employeurs peuvent être tenus de surveiller les niveaux d'exposition et de réaliser une surveillance médicale des travailleurs exposés à certains dangers.
Les employeurs sont tenus de développer des plans pour les incendies, les urgences médicales et les évacuations. Les lieux de travail doivent prévoir des dispositions pour les premiers secours, y compris du personnel formé et des fournitures appropriées. Les accidents graves et les maladies doivent être signalés au Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MTSS).
L'Uruguay dispose de réglementations SST supplémentaires adaptées à des industries spécifiques. Par exemple, il existe des réglementations traitant des dangers liés à la construction tels que la protection contre les chutes, les échafaudages et la sécurité des excavations. De même, des réglementations se concentrent sur les dangers agricoles, y compris la sécurité des machines, la manipulation des pesticides et le stress thermique.
L'Uruguay encourage les pratiques proactives en matière de santé et de sécurité. Les réglementations exigent la formation des travailleurs sur les dangers généraux et spécifiques à l'emploi, les pratiques de travail sécuritaires et l'utilisation des EPI. La loi encourage la création de comités paritaires de santé et de sécurité pour faciliter la collaboration en matière de SST.
En Uruguay, l'Inspection Générale du Travail et de la Sécurité Sociale (IGTSS), sous le Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MTSS), est responsable de l'application des réglementations par le biais d'inspections sur le lieu de travail.
Il existe trois principaux types d'inspections :
Les inspections des lieux de travail en Uruguay couvrent un large éventail de facteurs, notamment :
La fréquence des inspections varie en fonction de facteurs tels que l'industrie et le niveau de risque, ainsi que le dossier de sécurité de l'entreprise. Les industries à haut risque comme la construction ou la fabrication peuvent faire l'objet d'inspections plus fréquentes. Les lieux de travail ayant un historique d'accidents ou de violations peuvent être inspectés plus souvent.
Le processus d'inspection implique généralement les étapes suivantes :
Après l'inspection, les employeurs sont tenus de rectifier les dangers identifiés dans les délais fixés par l'IGTSS. Le non-respect des réglementations ou la correction des violations peut entraîner des amendes ou, dans les cas graves, la fermeture temporaire ou permanente du lieu de travail. L'IGTSS peut effectuer des inspections de suivi pour vérifier si les actions correctives ont été mises en œuvre.
Les accidents du travail en Uruguay sont régis par un cadre juridique bien défini. Les employeurs sont tenus de signaler ces incidents à leur assureur des risques professionnels, généralement la Banque d'Assurance de l'État (Banco de Seguros del Estado - BSE), et à l'Inspection Générale du Travail et de la Sécurité Sociale (Inspección General del Trabajo y de la Seguridad Social) sous le Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MTSS) en cas d'accidents graves.
Pour la BSE, le délai de déclaration est généralement de 72 heures après l'accident, bien que des délais spécifiques puissent varier en fonction de la police d'assurance. Les accidents graves doivent être signalés au MTSS immédiatement.
L'employeur est responsable de mener une enquête initiale sur les causes de l'accident du travail. Cela inclut la collecte de témoignages, l'inspection du site de l'accident et l'examen de la documentation pertinente. Le MTSS peut mener sa propre enquête, en particulier en cas d'accidents graves ou en cas de soupçons de violations de la sécurité. L'Uruguay dispose également d'un système de Commissions Bipartites composées de représentants des employeurs et des travailleurs, qui peuvent être impliquées dans les enquêtes.
L'Uruguay impose une assurance des risques professionnels, qui couvre les frais médicaux liés aux accidents du travail, les prestations d'invalidité temporaire ou permanente, et les prestations de décès pour les personnes à charge. Les travailleurs ou leurs représentants déposent des demandes d'indemnisation auprès de leur assureur. En cas de litiges concernant le montant de l'indemnisation ou l'éligibilité, les travailleurs peuvent engager une action en justice devant les tribunaux du travail.
La Loi n° 16.074 sur les Accidents et Maladies Professionnels définit les droits et obligations des employeurs et des travailleurs en matière de sécurité au travail et d'indemnisation. Plusieurs décrets fournissent des réglementations plus spécifiques sur les procédures de déclaration, d'enquête et d'indemnisation. La Banque d'Assurance de l'État (BSE) dispose de politiques et de procédures spécifiques concernant la gestion des demandes d'indemnisation pour accidents du travail.
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