Découvrez les lois sur la santé et la sécurité au travail en Somalie
La législation sur la santé et la sécurité en Somalie est encore en cours de développement, confrontée à des défis en raison de l'instabilité régionale persistante. Les éléments clés et les lois qui influencent les règlements de santé et de sécurité du pays incluent le Code du Travail (Loi n° 31 de 2004 : Loi sur le secteur privé), qui est la législation principale traitant de la sécurité et de la santé. D'autres législations pertinentes incluent les lois environnementales et les lois sur la santé publique, qui peuvent contenir des dispositions relatives à la santé et à la sécurité au travail.
Les employeurs en Somalie ont le devoir principal d'assurer la sécurité et la santé des travailleurs. Cela inclut la fourniture d'un environnement de travail sûr, la fourniture d'équipements de protection individuelle (EPI) lorsque nécessaire, la formation sur les pratiques de travail sûres, la mise en œuvre de mesures pour prévenir les accidents et les maladies, et la surveillance du lieu de travail pour détecter les dangers. Les travailleurs ont le droit de travailler dans un environnement sûr et sain, de refuser un travail dangereux, de signaler des conditions dangereuses, et de recevoir des informations et une formation. Ils ont également la responsabilité de suivre les directives de sécurité et d'utiliser les EPI.
Le Ministère du Travail et des Affaires Sociales (MoLSA) est l'agence principale responsable de la supervision de la mise en œuvre et de l'application des lois du travail, y compris celles relatives à la sécurité et à la santé. Le MoLSA dispose d'un département dédié à la sécurité et à la santé au travail. Selon le secteur, d'autres ministères peuvent avoir un rôle dans la réglementation de la sécurité et de la santé, tels que le Ministère de la Santé et le Ministère de l'Environnement.
La Somalie fait face à plusieurs défis pour mettre en œuvre efficacement les lois sur la santé et la sécurité. Ceux-ci incluent des ressources et des capacités limitées au sein du gouvernement et des agences de réglementation, une grande partie de l'économie somalienne étant informelle, et l'instabilité et les conflits persistants dans certaines parties du pays.
Le gouvernement somalien fait des efforts pour améliorer le cadre de sécurité et de santé avec le soutien d'organisations telles que l'Organisation Internationale du Travail (OIT). Les priorités incluent le développement d'une politique nationale de sécurité et de santé et d'une législation dédiée à la sécurité et à la santé, le renforcement des capacités d'application, et le lancement de campagnes de sensibilisation ciblant les employeurs et les travailleurs sur les droits et les responsabilités en matière de sécurité et de santé.
Les normes de sécurité et de santé au travail (SST) en Somalie ne sont ni complètes ni codifiées. Les orientations sont fournies par le Code du travail (Loi n° 31 de 2004 : Loi sur le secteur privé) et d'autres réglementations spécifiques à certains secteurs. Les normes internationales sont également de plus en plus référencées pour les meilleures pratiques.
Les risques courants sur le lieu de travail en Somalie incluent les risques physiques (bruit, chaleur, mauvaise éclairage, espaces confinés), les risques chimiques (exposition à des substances dangereuses), les risques biologiques (maladies infectieuses, dangers liés aux animaux), les risques ergonomiques (troubles musculo-squelettiques, mauvaise posture) et les risques psychosociaux (stress, violence, harcèlement).
Les mesures de prévention et de contrôle incluent l'évaluation des risques, où les employeurs sont tenus d'identifier et d'évaluer les dangers sur le lieu de travail. Les contrôles techniques impliquent de modifier le lieu de travail pour éliminer ou réduire les dangers. Les contrôles administratifs mettent en œuvre des procédures de travail, des formations et des horaires pour minimiser l'exposition. Les équipements de protection individuelle (EPI) sont fournis et leur utilisation est assurée lorsque les autres contrôles sont insuffisants.
Les secteurs à haut risque en Somalie incluent la construction, avec des risques de chutes, des risques électriques et une exposition à la poussière et au bruit étant des préoccupations majeures. Dans l'agriculture, l'exposition aux pesticides, les dangers liés aux animaux et les risques associés aux machines sont des problèmes significatifs. Le secteur de la santé fait face à des défis avec l'exposition aux maladies infectieuses, les blessures par piqûre d'aiguille et les longues heures de travail. La réglementation dans le secteur informel est exceptionnellement difficile, les travailleurs étant souvent confrontés à une large gamme de dangers avec une protection minimale.
L'OIT joue un rôle crucial dans le soutien au développement de la SST en Somalie. Ils fournissent une assistance technique, aidant la Somalie à construire son cadre de SST. Ils offrent également un renforcement des capacités, formant les fonctionnaires, les employeurs et les travailleurs aux principes de la SST. De plus, ils mènent des campagnes de sensibilisation, promouvant la compréhension des droits et des responsabilités en matière de SST.
Pour obtenir une meilleure sécurité et santé au travail en Somalie, il est nécessaire de renforcer la législation en développant une loi dédiée à la SST et des normes détaillées. Un renforcement de l'application est également nécessaire, en renforçant la capacité des inspections du travail et des mécanismes d'application. L'engagement des employeurs et des travailleurs est crucial, en promouvant une culture de la sécurité et de la responsabilité partagée par l'éducation et la formation. Il est également important de se concentrer sur la protection des groupes vulnérables, tels que ceux du secteur informel et des industries à haut risque.
Les inspections sur le lieu de travail jouent un rôle essentiel dans le maintien d'un environnement de travail sûr et sain. Elles aident à identifier les risques et dangers potentiels, à vérifier la conformité aux normes de sécurité, à encourager des mesures de sécurité proactives et à recueillir des données sur les conditions de travail.
Le processus d'inspection implique généralement la planification et la programmation, la notification, l'inspection sur site, une réunion de clôture et un rapport formel avec des recommandations pour des actions correctives.
Lors d'une évaluation, les inspecteurs considèrent généralement le lieu de travail physique, les équipements et machines, les substances dangereuses, l'ergonomie, les équipements de protection individuelle (EPI) et les systèmes de gestion de la sécurité et de la santé au travail (SST).
La fréquence des inspections sur le lieu de travail est souvent limitée par les contraintes de ressources. Idéalement, les lieux de travail à haut risque devraient faire l'objet d'inspections plus fréquentes.
Après une inspection, les actions de suivi peuvent inclure des ordres d'exécution, des pénalités, des réinspections et un soutien technique. Les inspecteurs peuvent émettre des ordres obligeant les employeurs à remédier aux violations dans un délai spécifié, et le Code du travail prévoit des pénalités potentielles en cas de non-conformité. Les inspecteurs peuvent également effectuer des visites de suivi pour vérifier si des actions correctives ont été prises et fournir des conseils et des recommandations aux employeurs sur la manière de se conformer.
Les employeurs en Somalie sont tenus par le Code du Travail (Loi n° 31 de 2004 : Secteur Privé) de notifier le Ministère du Travail et des Affaires Sociales (MoLSA) des accidents graves, des maladies professionnelles et des décès sur le lieu de travail. Les procédures spécifiques et le délai de notification sont généralement définis dans les règlements émis par le MoLSA. En général, les employeurs signalent les accidents à l'inspection du travail compétente ou au bureau du MoLSA, en fournissant des détails sur l'incident, la nature des blessures et le(s) travailleur(s) concerné(s).
La Somalie ne dispose pas d'un système d'enquête sur les accidents bien défini et standardisé. Cependant, l'employeur est principalement responsable d'enquêter sur les accidents survenant sur son lieu de travail, en particulier ceux causant des dommages graves. Les enquêtes visent à déterminer les causes profondes de l'accident (conditions, actes ou procédures dangereuses) et à identifier des mesures pour prévenir la récurrence d'incidents similaires. Les inspecteurs du travail du MoLSA peuvent être impliqués dans l'enquête sur des accidents graves ou des décès pour déterminer s'il y a eu des violations des règlements de SST. Les travailleurs ou leurs représentants ont le droit d'être informés des enquêtes sur les accidents, bien que leur participation formelle au processus puisse être limitée.
La Somalie ne dispose pas d'un régime d'assurance indemnisation des travailleurs complet. Le Code du Travail stipule qu'un employeur peut être tenu responsable de l'indemnisation si un travailleur subit une blessure ou une maladie due à son travail. Le montant de l'indemnisation en cas d'accidents du travail est généralement déterminé par la négociation entre l'employeur et le travailleur ou sa famille. Les litiges peuvent être portés devant les tribunaux. Cependant, les arrangements de travail informels et les mécanismes d'application faibles entraînent souvent une indemnisation inadéquate des travailleurs pour les blessures ou maladies liées au travail.
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