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Droits des travailleurs en Burundi

399 EURpar employé/mois

Discover workers' rights and protections under Burundi's labor laws

Updated on April 24, 2025

Résiliation

La résiliation du contrat de travail au Burundi est régie par le Code du travail burundais, qui prévoit plusieurs motifs valides pour qu’un employeur mette fin à un contrat de travail. Ceux-ci incluent des raisons économiques, financières ou techniques, une faute grave, une inaptitude professionnelle et la force majeure.

Motifs légaux de licenciement

Raisons économiques, financières ou techniques : Il s'agit de circonstances nécessitant une réduction de personnel ou une restructuration.

Faute grave : Cela inclut des actions telles que le vol, la fraude, la violation de la confiance, des actes de violence ou de graves menaces sur le lieu de travail, l’ivresse habituelle ou la consommation de drogues pendant les heures de travail, des dégradations volontaires des biens de l'entreprise, et la divulgation de secrets commerciaux ou d'affaires.

Inaptitude professionnelle : Cela se réfère à un échec répété à exécuter correctement les tâches malgré des avertissements et des opportunités d'amélioration.

Force majeure : Ce sont des événements imprévisibles échappant au contrôle de l'employeur qui rendent impossible la poursuite de la relation de travail, tels que des catastrophes naturelles et des actes de guerre.

Exigences en matière de préavis

La durée de préavis requise pour la résiliation au Burundi dépend de la durée de service de l’employé :

  • Moins de 3 ans de service : préavis d’un mois
  • 3 à 5 ans de service : préavis d’un mois et demi
  • 5 à 10 ans de service : préavis de 2 mois
  • Plus de 10 ans de service : préavis de 3 mois

Il s'agit de périodes de préavis minimales qui peuvent être prolongées par des accords collectifs ou des contrats de travail individuels. Les périodes de préavis ne peuvent pas être renoncées, et l'employeur doit verser le salaire régulier de l’employé pendant cette période. En cas de faute grave, l'employeur peut licencier l’employé sans préavis.

Indemnité de départ

La loi burundaise prévoit une indemnité de départ dans certains cas de résiliation. Le montant dépend de la durée de service de l’employé et du motif du licenciement :

  • Licenciement pour raisons économiques, financières ou techniques :
    • Moins de 3 ans de service : aucune indemnité requise.
    • 3 à 5 ans de service : un salaire mensuel moyen.
    • 5 à 10 ans de service : deux salaires mensuels moyens.
    • Plus de 10 ans de service : trois salaires mensuels moyens.

L’indemnité n’est pas requise en cas de licenciement pour faute grave, de résiliation de contrats de travail pour une durée ou une tâche spécifique, ou pour des employés en période d’essai ou de probation.

Considérations supplémentaires

Les employeurs doivent fournir aux employés licenciés un certificat de travail détaillant les dates de début et de fin, la nature du travail effectué, et la raison de la résiliation (le cas échéant). Les employés ont également le droit de contester un licenciement qu’ils jugent injustifié devant les tribunaux du travail.

Discrimination

Le Burundi a fait des progrès significatifs dans la lutte contre la discrimination, avec plusieurs instruments juridiques clés en place. La Constitution du Burundi (2005) garantit l'égalité devant la loi et la protection égale pour tous les citoyens, interdisant expressément la discrimination basée sur le sexe, l'origine, la race, l'ethnie, la religion, l'opinion, le statut social ou l'affiliation politique.

Lois anti-discrimination

Le Code du travail du Burundi interdit la discrimination dans l'emploi pour des motifs tels que le sexe, la race, l'ethnie, la religion, l'opinion politique, l'origine sociale, le statut VIH ou les responsabilités familiales. Le Code pénal du Burundi criminalise divers actes discriminatoires, y compris l'incitation à la haine raciale, religieuse ou ethnique.

Caractéristiques protégées

Les lois anti-discrimination au Burundi protègent les individus contre la discrimination fondée sur des caractéristiques telles que le sexe, la race, l'ethnie, la religion, l'opinion politique, l'origine sociale, le statut VIH et les responsabilités familiales.

Mécanismes de réparation

Les victimes de discrimination au Burundi peuvent demander réparation par voie de litige, via la Commission nationale des droits de l'homme ou les Tribunaux du travail. Le litige consiste à déposer une plainte devant un tribunal civil pour obtenir des dommages-intérêts ou une injonction. Des poursuites pénales peuvent également être engagées dans les cas où la discrimination constitue une infraction pénale. La Commission nationale des droits de l'homme a le pouvoir d'enquêter sur les plaintes de discrimination et de médiatiser les différends. Les employés alléguant une discrimination en milieu de travail en vertu du Code du travail peuvent déposer une plainte auprès d'un tribunal du travail.

Responsabilités de l'employeur

Les employeurs au Burundi sont légalement tenus de prévenir la discrimination, de fournir des aménagements raisonnables pour les employés en situation de handicap ou ceux qui nécessitent des aménagements en raison de croyances religieuses, de traiter le harcèlement basé sur des caractéristiques protégées, et de former les employés sur les lois anti-discrimination et les politiques en milieu de travail. Il est crucial que tant les employeurs que les employés restent informés de l'évolution du cadre juridique concernant la discrimination au Burundi.

Conditions de travail

Le Code du travail du Burundi de 2020 (articles 130-149) définit les réglementations concernant les conditions de travail, y compris les heures de travail, les périodes de repos et les exigences ergonomiques.

Heures de travail

Au Burundi, la législation établit une semaine de travail standard, avec des limites sur les heures de travail quotidiennes et hebdomadaires :

  • Semaine de travail standard : La semaine de travail typique au Burundi est de 40 heures, réparties sur cinq jours.
  • Limites quotidiennes : Les heures de travail quotidiennes sont généralement limitées à huit heures, avec des exceptions permises dans le cadre d’accords de négociation collective.

Périodes de repos

Les réglementations au Burundi imposent des périodes de repos désignées pour les travailleurs afin de prévenir la fatigue et d’assurer le bien-être :

  • Repos quotidien : Les employés ont droit à un minimum d’une période de repos ininterrompue de 24 heures par semaine, généralement le dimanche.
  • Pauses : Des pauses de repos tout au long de la journée de travail sont obligatoires par la loi, bien que la durée spécifique puisse varier selon l’industrie et la charge de travail.

Exigences ergonomiques

Le Code du travail reconnaît l’importance de l’ergonomie pour prévenir les troubles musculosquelettiques liés au travail (TMS). Bien que les réglementations spécifiques ne soient pas explicitement mentionnées, il est généralement attendu des employeurs de :

  • Conception du poste de travail : Faciliter une conception appropriée du poste de travail qui minimise la contrainte physique sur les employés. Cela peut impliquer la fourniture de mobilier ajustable et la promotion d’une posture correcte.
  • Manutention des matériaux : Mettre en œuvre des pratiques sûres de manutention des matériaux pour réduire le risque de blessures lors de la levée et du transport d’objets lourds.

Santé et sécurité

Le Code du travail du Burundi de 2020 (articles 316-336) définit un cadre complet qui privilégie le bien-être des travailleurs. Ce guide explore les aspects clés des réglementations en matière de sécurité et de santé au travail (SST), y compris les obligations de l'employeur, les droits des employés et les mécanismes de mise en œuvre.

Obligations de l'employeur

Au Burundi, les employeurs ont une responsabilité importante pour garantir un environnement de travail sûr et sain. Voici quelques obligations essentielles :

  • Conformité : Les employeurs doivent respecter toutes les réglementations en matière de santé et de sécurité établies par le gouvernement burundais.
  • Formation à la sécurité : La fourniture de formations périodiques en sécurité aux employés est obligatoire. Cette formation permet aux travailleurs d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour prévenir les accidents et les maladies professionnelles.
  • Services de santé au travail : Les employeurs doivent établir ou faciliter l’accès à des services de santé au travail dans l’entreprise ou à proximité. Ces services offrent des mesures préventives, un suivi de la santé et des stratégies d’intervention.
  • Comité de santé et de sécurité : Dans certains établissements, les employeurs peuvent être tenus de créer un Comité de santé et de sécurité. Ce comité joue un rôle crucial dans :
    • Surveiller le respect des réglementations en matière de sécurité et d’hygiène.
    • Identifier les risques potentiels pour la santé et la sécurité.
    • Proposer des mesures préventives.
    • Réagir aux accidents du travail.
  • Équipement de protection individuelle (EPI) : Les employeurs ont l’obligation de fournir gratuitement des EPI aux travailleurs, en veillant à leur adéquation avec l’environnement de travail et les tâches.

Droits des employés

Au Burundi, les employés ne sont pas de simples bénéficiaires passifs des mesures de sécurité. Ils disposent de droits fondamentaux en vertu du Code du travail :

  • Environnement de travail sûr : Les employés ont le droit fondamental de travailler dans un environnement exempt de risques prévisibles pour leur santé et leur sécurité.
  • Information et formation : Les employés ont le droit d’être informés des risques potentiels liés à leur travail et de recevoir une formation appropriée sur les pratiques de travail sécuritaires.
  • Refus de travail dangereux : Les employés ont le droit de refuser un travail qu’ils croient raisonnablement présenter un danger imminent pour leur santé ou leur sécurité.
  • Conformité aux réglementations de sécurité : Les employés ont la responsabilité de respecter les réglementations en matière de santé et de sécurité et d’utiliser de manière appropriée l’EPI fourni.

Organismes de contrôle

L’Inspection du travail, un organisme gouvernemental, est chargé de faire respecter les réglementations en matière de sécurité et de santé au travail. Les inspecteurs ont le pouvoir de :

  • Effectuer des inspections sur le lieu de travail pour identifier les risques en matière de sécurité et les non-conformités.
  • Émettre des citations et imposer des sanctions aux employeurs qui enfreignent les réglementations SST.
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